LA FUNAMBULE SUR LE FIL D'UNE TENDRE GEOMETRIE
Exposition Studio Fotokino, Marseille.
por Elena Blasco
June 2021
Sabine, l'amoureuse de ce qui est “rigoureusement imparfait”, défile inépuisable et confiante à travers les figures les plus simples de ce monde riche de possibilités et de jeux sans fin.
Oui, on dirait qu'elle joue… en fait elle rend visible ce qui était invisible, ça vous donne presque le vertige ! C'est du sérieux avec Sabine, elle se bat avec une infinie douceur comme quelqu'un qui s'agite dans son jardin privé, délimitant avec grande attention l'immensurable
Ils dansent les carrés serrés à la taille, les triangles enrobés, les parallèles. On croirait voir exister deux simples parallèles pour la première fois. Tout ça parce qu'elles se terminent par des ondualtions! Sabine, funambule sur le fil d'une tendre géométrie- personne ne fait ça, comment fait-on ça ? Il semblerait qu'elle est unique !
La ligne droite n'existe pas dans la nature, ce qui en plus d'être impressionnant, si on y pense froidement, semble simplement une erreur. Mais ça ne l'est pas, et Sabine profite grandement de cette impossibilité, elle lui fait la fête, en fait des oreillettes, suspend des guirlandes.
Qui voudrait quelque chose de droit? Pour quoi faire?
Appliquée, cohérente, indiscutablement germanique, en bonne blonde… elle retourne le tout, le rend imparfait, le remue… et malgré ça il lui est impossible de se tromper... elle ne sait pas... elle ne pourrait pas.
De même que ne peut se tromper la branche d'un arbre, le lit d'un fleuve. On dirait qu'elle a initié la géométrie amoureuse ! Sabine est innocente, addictive, contagieuse!
Cette blonde, qui est plus de chez nous que les espadrilles, plus claire encore que ses losanges jaunes, que ses rectangles roses, se balance sur ce fil persuadée d'être accueillie quoiqu'il arrive sans peur et sans fin.
Je m'enfonce dans la neige
le paysage m'efface,
je suis presque blanc.
Matsuo Bashō
“Je n'ai pas besoin de m'exprimer. Ou pour le dire autrement, rien de tout ça ne parle de moi, ni de mes sentiments”. S.F.
Exposition Studio Fotokino, Marseille.
por Elena Blasco
June 2021
Sabine, l'amoureuse de ce qui est “rigoureusement imparfait”, défile inépuisable et confiante à travers les figures les plus simples de ce monde riche de possibilités et de jeux sans fin.
Oui, on dirait qu'elle joue… en fait elle rend visible ce qui était invisible, ça vous donne presque le vertige ! C'est du sérieux avec Sabine, elle se bat avec une infinie douceur comme quelqu'un qui s'agite dans son jardin privé, délimitant avec grande attention l'immensurable
Ils dansent les carrés serrés à la taille, les triangles enrobés, les parallèles. On croirait voir exister deux simples parallèles pour la première fois. Tout ça parce qu'elles se terminent par des ondualtions! Sabine, funambule sur le fil d'une tendre géométrie- personne ne fait ça, comment fait-on ça ? Il semblerait qu'elle est unique !
La ligne droite n'existe pas dans la nature, ce qui en plus d'être impressionnant, si on y pense froidement, semble simplement une erreur. Mais ça ne l'est pas, et Sabine profite grandement de cette impossibilité, elle lui fait la fête, en fait des oreillettes, suspend des guirlandes.
Qui voudrait quelque chose de droit? Pour quoi faire?
Appliquée, cohérente, indiscutablement germanique, en bonne blonde… elle retourne le tout, le rend imparfait, le remue… et malgré ça il lui est impossible de se tromper... elle ne sait pas... elle ne pourrait pas.
De même que ne peut se tromper la branche d'un arbre, le lit d'un fleuve. On dirait qu'elle a initié la géométrie amoureuse ! Sabine est innocente, addictive, contagieuse!
Cette blonde, qui est plus de chez nous que les espadrilles, plus claire encore que ses losanges jaunes, que ses rectangles roses, se balance sur ce fil persuadée d'être accueillie quoiqu'il arrive sans peur et sans fin.
Je m'enfonce dans la neige
le paysage m'efface,
je suis presque blanc.
Matsuo Bashō
“Je n'ai pas besoin de m'exprimer. Ou pour le dire autrement, rien de tout ça ne parle de moi, ni de mes sentiments”. S.F.
